Actus

Communiqué

Date : 10/02/2022

Le passe vaccinal, impasse pour la Culture

Communiqué de presse

Le 10 février 2022

Le secteur culturel est profondément ancré dans les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité.

Notre raison d’être consiste à faire partager des émotions, à faire réfléchir, à faire échanger des personnes, de tout âge et de toute condition, rassemblées (dans une salle de concert, un théâtre, un chapiteau, dans la rue, une salle d’exposition, un musée, un cinéma, une bibliothèque…). Quand la substance même de notre action réside dans la recherche de la participation de toutes et tous à la vie culturelle, comment le gouvernement peut-il nous donner l’injonction de trier les personnes et de leur refuser l’accès à ces espaces collectifs d’émancipation ? Alors même que notre pays a plus que jamais besoin d’expression, de création et de lien social, nous sommes persuadés de l’intérêt général de la culture.

Nos organisations sont conscientes de la gravité de la pandémie et soucieuses de la protection de la population comme de celle de leurs salarié·e·s et de leurs partenaires. Nous sommes évidemment convaincu·e·s du soutien public renforcé qui doit être apporté à la santé, comme bien commun et bien public, et de la solidarité qui doit s’exercer au niveau mondial, notamment par la levée des brevets sur les vaccins.

Pour autant, nos organisations ont-elles à assumer le transfert de responsabilité des décisions prises par le Gouvernement ? Sommes-nous la 1ère ligne impliquée dans la mise en œuvre du programme visant à « emmerder les Français non vaccinés » ?

Nos organisations sont consternées de devoir contrôler le statut vaccinal de leurs équipes salariées et de leurs nombreux bénévoles. Nous sommes face à des contradictions sur le plan sanitaire. Si nous avons le devoir - et la volonté - de protéger nos collègues, une équipe devra refuser un emploi à une personne présentant une preuve qu’elle n’est pas positive au Coronavirus, alors que, dans le même temps, une personne ayant un passe vaccinal pourrait être positive et contaminer le reste de l’équipe.

Les choix artistiques, les choix de programmation sont désormais soumis à la condition d’un passe vaccinal. Nous ne devrions pas avoir à imposer une telle contrainte auprès des équipes artistiques et de tout∙e intervenant∙e avec qui nous construisons des projets. Dans le spectacle vivant, un·e seul·e artiste non vacciné·e, non remplaçable, implique l’annulation de représentations, de résidences de création, d’actions d’éducation artistique et culturelle. Les conséquences sont ainsi multiples et sévères pour l’ensemble des équipes qui risquent de perdre leurs revenus comme pour nos concitoyen·ne·s privé·e·s de spectacles.

Nous voyons des équipes artistiques exploser de l’intérieur pour des différences de statut vaccinal, au risque de briser des relations et des personnes, d’assécher notre vivier artistique, d’empêcher tant son éclosion que son développement.

Depuis novembre 2015, les établissements recevant du public (ERP) ont vu s’appliquer le plan Vigipirate, la loi sécurité globale, puis, depuis 2020, des protocoles sanitaires qui se sont enchaînés. Rien qu’en 2021, nous avons été soumis à 9 protocoles différents et les changements de règles continuent en 2022... Comment le public peut-il s’y retrouver ?

Cet enchaînement de procédures sécuritaires et sanitaires laisse des traces et risque de changer la nature et la perception de nos établissements et événements : de lieux de convivialité et de partage vers des lieux de contrôles et de contraintes...
Nos organisations sont confrontées à une crise grave et inédite qui sera lourde de conséquences à long terme. Les équipes permanentes, les artistes, les technicien∙ne∙s travaillant dans la culture sont entravé·e·s dans leur liberté fondamentale d’exercer leur profession. Les risques psychosociaux n’ont jamais été aussi prégnants dans toutes les professions de notre secteur. Nous n’avons jamais connu un tel désarroi.

À notre connaissance, dans aucun autre pays européen, les artistes, technicien∙ne∙s ou membres des équipes du secteur culturel sont empêché∙e∙s de travailler du fait de leur statut vaccinal. Le passe vaccinal est ainsi en décalage avec le passe sanitaire européen (Certificat numérique de l’Union européenne) en vigueur jusqu’au 22 juin 2022 et risque fort d’impacter plus défavorablement encore la mobilité internationale du secteur et d’abîmer un peu plus les liens qui nous unissent avec des artistes et professionnel∙le∙s culturel∙le∙s de toutes origines.

Le passe vaccinal est une impasse pour la culture. Comme un coup de grâce, il dégrade un peu plus la perception du secteur culturel par la population, fracture les individus en étant source de discorde et achève de démolir le moral des équipes qui font vivre la culture et en sont une richesse cruciale.

Nous voulons sortir de l’impasse au plus vite !
Nous demandons le retrait du passe vaccinal.


SIGNATAIRES :

CITI - Centre International pour les Théâtres Itinérants
FAMDT - Fédération des acteurs et Actrices de Musiques et Danses Traditionnelles
FEDELIMA - Fédération des Lieux de Musiques Actuelles
FEMA - Fédération musiques actuelles de Bourgogne-Franche-Comté
FEVIS - Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés
FNAR - Fédération Nationale des Arts de la Rue
FRACA-MA - Fédération régionale des acteurs culturels et associatifs - Musiques Actuelles
FUTURS COMPOSÉS - Réseau national de la création musicale
GRABUGE - Réseau des musiques actuelles du Grand Est
GRANDS FORMATS
KOLET’ - Réseau des acteurs culturels du spectacle vivant de la Réunion
OCTOPUS - Fédération des Musiques Actuelles en Occitanie
PAM - Pôle de coopération des Acteurs de la filière Musicale en Région Sud & Corse
LE POLE - Le Pôle de coopération pour les musiques actuelles en Pays de la Loire
RÉSEAU HYBRIDES - Coordination régionale des Lieux intermédiaires et indépendants en Bretagne
RIF - Réseaux des musiques actuelles en Ile-de-France
RIM - Réseau des indépendants de la musique en Nouvelle-Aquitaine
SCC - Syndicat des cirques et compagnies de création
SYNAVI - Syndicat national des arts vivants
THEMAA - Association nationale des Théâtres de Marionnettes et Arts Associés
UFISC - Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles
ZONE FRANCHE - Le réseau des Musiques du Monde

CONTACT PRESSE
Boris Colin | FEDELIMA - coordinateur des collaborations intersectorielles
boris.colin fedelima.org - 06 13 06 07 29


Date : 04/01/2022

Pour la reprise des concerts debout !

Communiqué de presse de la FEDELIMA et du SMA

Paris, le 4 janvier 2022

Lors de l’allocution du 27 décembre dernier, le Premier ministre a annoncé l’interdiction des concerts debout ainsi que celle des rassemblements de plus de 2 000 personnes en intérieur et de 5 000 personnes en extérieur à compter du 3 janvier 2022 et pour une période de trois semaines, cela en vue d’endiguer le nouveau pic épidémique au lendemain des fêtes de Noël.

Nos organisations sont en colère suite à ces annonces qui n’ont donné lieu à aucune concertation préalable avec la profession et les désapprouvent radicalement.

En effet, au printemps dernier, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a conclu que la présence au concert-test d’Indochine organisé en lien avec le Prodiss « n’a pas été associée à un surrisque de transmission du (Covid-19) », y compris « en configuration debout, sans distanciation physique » et ce « chez des personnes masquées avec un test antigénique négatif dans une salle fermée ».
Cette étude a pu depuis être corroborée par d’autres, telles que celle de l’Institut Pasteur qui juge les lieux culturels à faible risque, ou encore celle publiée fin novembre 2021 dans The Lancet qui a montré que les concerts qui se sont tenus entre fin mai et mi-août ne représentaient pas de risque supplémentaire de contracter le variant Delta.

Aussi nous dénonçons une nouvelle fois la stigmatisation du secteur des musiques actuelles dans le cadre de cette épidémie.
Nous servons encore de bouc émissaire au Gouvernement, puisqu’à la période de Noël, les salles de concert étaient en effet fermées, comme chaque année, en raison des fêtes de fin d’année.
En aucun cas, donc, les concerts debout n’ont pu concourir au pic épidémique survenu au lendemain des fêtes de Noël.

Par ailleurs, nous révoquons le traitement inéquitable que le Gouvernement réserve à notre secteur et demandons à ce qu’il cesse au plus vite. En effet, la reprise de nos activités depuis le 1er juillet dernier est déjà extrêmement complexe après tant de mois de fermeture.

Nous demandons une reprise des concerts debout dans les meilleurs délais et dans les mêmes conditions que celles imposées aux autres établissements recevant du public (ERP).
En effet, rappelons que les salles de concert sont d’ores et déjà soumises aux règles de présentation du pass sanitaire et de port du masque.

Les pratiques culturelles comme celle des musiques actuelles favorisent la production de sens, la sociabilité et l’ouverture au monde, autant de sujets vitaux actuellement pour notre démocratie.


Date : 10/12/2021

Communiqué

Empêcher un spectacle est un délit

En tant que membre de l’Observatoire de la liberté de création de la Ligue des droits de l’Homme, la FEDELIMA signe et relaie le communiqué ci-dessous.

En prétendant qu’il allait être d’inspiration « sataniste », des intégristes catholiques ont bloqué l’entrée d’un concert d’orgue d’Anna von Hausswolff, dans une église de Nantes, le 7 décembre 2021. L’Observatoire de la liberté de création, qui réunit une quinzaine d’organisations autour de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), rappelle que la liberté de s’exprimer de ces manifestants ne peut en aucun cas dégénérer en entrave à la liberté de création. Ces personnes doivent être poursuivies sur le fondement de l’article 431-1 du Code pénal.

Nous savons que les menaces de toutes sortes, et notamment les menaces des intégristes, planent sur les œuvres. C’est pour cela que nous avons constitué l’Observatoire en 2002. Nous avons une grande expérience de ce type de rapport de force, car c’est bien de cela qu’il s’agit, et nous déplorons que 370 spectateurs aient été privés du spectacle de cette musicienne suédoise par une cinquantaine d’intolérants.

Nous encourageons le lieu unique et les spectateurs à déposer plainte pour entrave à la liberté de création et de diffusion d’une œuvre contre ces activistes dont certains ont été identifiés. Nous leur proposons notre aide et notre soutien.

Nous encourageons vivement tous les lieux de diffusion de la culture à prendre conscience de la nécessité de s’informer, de s’organiser et prévenir ce genre d’incident pour que plus jamais, en France, on ne puisse lire dans le journal qu’un spectacle a été empêché.

Liste des membres de l’Observatoire de la liberté de création :
Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (Acid) ; Association des cinéastes documentaristes (Addoc) ; Section française de l’Association internationale des critiques d’art (Aica France) ; Fédération des lieux de musiques actuelles (FEDELIMA) ; Fédération nationale des syndicats du spectacle, du cinéma, de l’audiovisuel et de l’action culturelle (FNSAC-CGT) ; Fédération nationale des arts de la rue ; Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Ligue de l’enseignement ; Les Forces musicales ; Scénaristes de Cinéma Associés (SCA) ; Syndicat français des artistes interprètes (SFA-CGT) ; Syndicat national des artistes plasticiens (Snap-CGT) ; Syndicat national des scènes publiques (SNSP) ; Société des réalisateurs de films (SRF) ; Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac).

Autres organisations signataires :
Fédération des acteurs et actrices des musiques et danses traditionnelles (FAMDT) ; France Festivals ; Futurs Composés, réseau national de la création musicale ; Grands Formats, fédération des grands ensembles et collectifs de jazz et musiques improvisées ; La GRUE - Fédération régionale des arts de la rue Pays-de-la-Loire ; Syndicat des musiques actuelles (SMA) ; Zone Franche, le réseau des musiques du monde.

Contact : Service communication de la LDH : communication ldh-france.org / 01 56 55 51 15


Date : 19/11/2021

Hommage à Françoise Dupas

Ce mercredi 17 novembre, nous avons appris avec une immense tristesse le décès de Françoise Dupas. Elle se battait depuis bientôt deux ans avec acharnement contre la maladie qui a malheureusement et finalement eu raison d’elle…

Nous tenons à lui rendre hommage pour tout ce qu’elle nous a apporté, ainsi qu’au secteur des musiques actuelles et du jazz pendant toutes ces années.

En effet, Françoise a d’abord été la première salariée de la naissante Fédurok. Aux côtés de Didier Veillault, président-fondateur, elle a contribué à installer la fédération, en réunissant les salles de concert et cafés-concerts de l’époque, devenus SMAC pour une bonne partie depuis.

A 30 ans, Françoise a rejoint le Grand Mix en 2001 pour remettre l’équipement sur pied. Elle a alors quitté Nantes pour Tourcoing et a contribué à faire de la salle de concerts ce qu’elle est devenue aujourd’hui : un lieu de référence pour la métropole lilloise et nationalement.

Comme Françoise en rigolait, elle a ensuite quitté le « grand » pour le « petit », en l’occurrence le Grand Mix pour le Petit Faucheux à Tours en 2008. Elle a parallèlement pris la présidence de la Fédération des Scènes de Jazz et y a insufflé une dynamique jusqu’à ce que celle-ci se regroupe finalement avec les salles de la Fédurok pour créer la FEDELIMA en 2013.

Elle s’est également fortement impliquée à l’échelle territoriale en présidant le Raoul, ou encore en tant que membre de la Fraca-Ma, réseaux régionaux de musiques actuelles.

Françoise était aussi très investie au sein du SMA dont elle assurait la vice-présidence depuis 2018. Elle a beaucoup contribué à développer le syndicat, en élargissant sa composition aux différents types de structures qui le composent désormais. Elle a aussi travaillé à ce que la dotation des SMAC par l’État soit revalorisée et cela avec succès.
Françoise était en outre très impliquée au sein du CNV, puis du CNM, où elle siégeait d’ailleurs encore.

Françoise était par ailleurs membre de la Fédération AJC ; sa disparition laissera dans le monde du jazz un grand manque tant son investissement était fort et passionné.

Au-delà de son implication si précieuse dans nos organisations, pour le développement et la reconnaissance de toutes nos musiques, Françoise était une activiste : elle a créé avec son frère Jean-Michel et les jeunes de Saffré le festival du Champ du Rock, elle a été aussi la première présidente de l’association Songo (à l’époque de L’Olympic, avant Stereolux), avant de travailler quelques temps à Olympic SARL, qui est devenue Auguri. Elle a également créé le label Quark avec Edward.

Françoise va terriblement nous manquer.

Elle était extrêmement investie, toujours force de proposition, pertinente, déterminée.
Sans le vouloir particulièrement, elle a servi de modèle, de source d’inspiration pour d’innombrables professionnel·les. Dans ce secteur particulièrement masculin, elle a été un exemple pour de nombreuses femmes désireuses de suivre son parcours.

Nous avons eu un immense bonheur à travailler avec elle tant elle était humaine, chaleureuse, lumineuse et soucieuse des autres.
Son implacable investissement au sein de nos structures faisait d’elle l’une des plus ardentes défenseures d’un service public de la culture fort, ouvert et curieux.

Nous nous attacherons à poursuivre les combats que nous avons commencés avec elle et à les mener à bien.

Nous adressons à sa famille et à ses proches toutes nos pensées…

AJC, la FEDELIMA et le SMA.


Date : 09/06/2021

Les concerts assis, ça ne tient pas debout !

La filière des musiques actuelles se mobilise et lance une campagne pour la reprise des concerts en configuration debout

Depuis le 13 mars 2020 et en raison de la pandémie mondiale de Covid-19, les concerts sont interdits. Toutefois, entre les deux périodes de confinement, de juin à octobre 2020, les artistes ont eu une brève opportunité de jouer à nouveau devant leurs publics, mais cela uniquement en configuration assise et dans un contexte très contraint, tels que le prévoyaient alors les textes en vigueur.
Depuis le 19 mai 2021, les concerts sont à nouveau autorisés, toujours uniquement en configuration assise et en jauge restreinte à 35%.
A compter de ce 9 juin, ils pourront désormais se dérouler avec une jauge de 65%, mais là encore avec cette contrainte de la configuration assise.
En outre, début mai, la ministre de la Culture et le Gouvernement ont annoncé que les concerts en configuration debout allaient pouvoir reprendre à compter du mois de juillet prochain, dans la limite d’une jauge de 4 m² par spectateur·trice.

Ces annonces laissent alors entendre aux publics que les configurations debout sont de nouveau possibles dès cet été, alors que, dans le même temps, les professionnel·le·s sont plongé·e·s dans une situation extrêmement inconfortable. En effet, à ce jour, aucun protocole ne leur a été présenté pour préciser les conditions d’accueil du public debout.
De surcroît, cette nouvelle jauge de 4 m² par personne reviendrait à réduire la jauge habituelle par 12. Ainsi, de manière surprenante et sans justification sanitaire, les configurations assises pourraient donc, dès le 1er juillet, compter davantage de spectateur·trice·s que les configurations debout.

Les professionnel·le·s des musiques actuelles se mobilisent aujourd’hui pour demander un retour des configurations debout dès le 1er juillet, assorti d’un protocole juste, clair et applicable.
Ils·elles tiennent à souligner et à reconnaitre les nombreux dispositifs transversaux dont le secteur des musiques actuelles a pu bénéficier (fonds de solidarité, exonérations de cotisations sociales, activité partielle, etc.) ; ainsi que les dispositifs spécifiques mis en œuvre par le CNM (fonds de secours et de sauvegarde, fonds festival, compensation des pertes de billetterie, etc.).
Ces différents mécanismes ont permis de préserver les entreprises du secteur des musiques actuelles. Toutefois, à l’heure de la reprise de l’ensemble des activités dans la société, il est inexplicable que seules les configurations debout ne puissent reprendre elles aussi. En effet, la configuration debout, même si elle n’est pas exclusive, fait partie intégrante de l’expérience esthétique et sociale des musiques actuelles. Elle est un symbole de liberté et d’égalité, la possibilité d’une interaction constitutive du spectacle lui-même.

L’ensemble de la filière des musiques actuelles [lieux de musiques actuelles, festivals, producteur·trice·s de spectacles, labels, radios, centres de formation, réseaux et fédérations] lance ainsi aujourd’hui l’appel « Les concerts assis, ça ne tient pas debout ! ».
Cet appel se déclinera ces prochaines semaines sous forme d’une campagne que vous découvrirez sur les réseaux sociaux.