Actus

Date : 01/02/2022

L’impact de la pandémie de Covid-19 sur 3 250 salles de concert et clubs en Europe

Chiffres clés des années 2020 et 2021 comparés à 2019 - Traduction française du rapport publié par Live DMA

Depuis mars 2020, la plupart des 3 253 lieux de musiques actuelles et clubs représentés par Live DMA dans 16 pays européens luttent pour leur survie. En raison des diverses réglementations gouvernementales, les lieux de musiques actuelles et clubs ont dû annuler ou reporter une immense partie des événements qu’ils organisent depuis maintenant deux ans. La réouverture est lente et souvent soumise à des conditions restrictives, si bien que la plupart des établissements n’ont toujours pas retrouvé leur pleine activité.

Ce document publié par Live DMA (réseau européen de salles de concert, clubs et festivals) et traduit en français par la FEDELIMA donne un aperçu de l’impact de la pandémie sur ces lieux culturels en 2020 et 2021 en comparaison avec l’année 2019. Il présente des chiffres clés sur le nombre d’événements annulés, la baisse de fréquentation et les pertes de revenus générées par la crise. Le rapport explique également comment les salles de concert et clubs sont affectés en fonction de leur modèle économique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Une baisse de 78% du nombre de concerts organisés en 2020 et 2021, ainsi qu’une baisse de fréquentation de 141 millions de spectateur·rices ;
  • Une baisse de 66 % des produits des salles de concert et des clubs ;

Étant donné que ces lieux font partie d’un vaste écosystème, les fermetures successives puis les reprises d’activité très lentes ont, par effet domino, des conséquences sur toute la chaîne au sein de l’industrie de la musique et plus largement du secteur culturel, que ce soit au niveau artistique, social et économique : les années 2020 et 2021 sont synonymes d’une baisse de revenus massive pour les artistes, tourneurs·euses, producteurs·rices, travailleurs·euses indépendant·e·s, prestataires, fournisseurs qui se retrouvent parfois sans emploi ou sans activité.


Date : 21/01/2022

Le secteur des musiques actuelles confronté à un contexte difficile de reprise des concerts : entre stigmatisation et déploiement du pass vaccinal

Le 20 janvier, à l’issue du Conseil de défense et du Conseil des ministres, le Premier ministre a annoncé la fin des jauges restrictives pour l’ensemble des évènements dès le 2 février prochain. Le Gouvernement a pris la décision d’autoriser dans un deuxième temps et à compter du 16 février l’organisation de concerts en configuration debout, ainsi que la reprise des consommations dans les salles de spectacles.

Après bientôt deux ans de pandémie, nos organisations se félicitent que le Gouvernement ait enfin entendu le besoin de visibilité nécessaire à l’organisation de concerts. En ce sens, nous tenons chaleureusement à remercier les milliers de signataires de la pétition « Les concerts assis, ça ne tient toujours pas debout », qui aura aussi permis de mieux mettre en lumière le fonctionnement du secteur des musiques actuelles.

En revanche, nous sommes toujours dans l’incompréhension la plus grande quant à la décision de poursuivre l’interdiction des concerts debout au-delà du 23 janvier. Cette décision est stigmatisante, arbitraire et infondée scientifiquement : aucune étude n’a à ce jour prouvé une circulation accrue du virus lors des configurations debout. Au contraire, plusieurs ont même confirmé l’inverse.

En outre, tant que l’impossibilité de travailler demeure, nous attendons du Gouvernement, tel qu’il s’y est encore engagé hier, qu’il prenne en charge les coûts inhérents, que ce soit via l’activité partielle ou via la prise en charge des coûts fixes et cela pour l’ensemble des entreprises concernées, quelle que soit leur forme juridique. Nous en attendons aujourd’hui l’assurance.

Dès aujourd’hui, l’ensemble des professionnels des musiques actuelles ont à cœur d’encourager le public à revenir dans les lieux et les festivals. La tâche est grande, tant la fermeture a été longue depuis le début de la crise, mais les équipes se mobiliseront pour relever le défi.

À cet égard, l’annonce de la mise en place du pass vaccinal dès lundi 24 janvier va notoirement compliquer la tâche. Comme dans l’ensemble de la société, le sujet fait débat.
Nos organisations ont-elles à assumer le transfert de responsabilité des décisions prises par le Gouvernement ?
Nous, employeurs, sommes écœurés de devoir briser le secret médical auprès de nos salariés.
Nous, programmateurs, sommes bouleversés de devoir introduire la condition d’un pass vaccinal dans le choix d’un projet artistique.
Nous, producteurs, sommes dévastés de voir des équipes artistiques exploser de l’intérieur pour des différences de statut vaccinal.
Nous, organisateurs, sommes choqués et meurtris de sérier les citoyens aux portes de nos évènements et établissements.

Plus il y aura de barrières à l’entrée des lieux culturels, plus les publics auront du mal à retrouver le chemin des concerts et des activités culturelles. Nous appelons donc à ce que le pass vaccinal soit très strictement encadré dans son déploiement et sa durée. Nous refusons qu’il s’ajoute durablement à toute la série des contrôles déjà en vigueur dans les lieux culturels. De surcroît, nous posons comme une évidence que tant qu’il sera en vigueur, il ne devra en aucun cas être doublé de la présentation d’un test négatif.

Le Gouvernement a été aux côtés du secteur culturel d’un point de vue financier depuis le début de cette crise : nous attendons désormais de lui qu’il encourage activement le retour des citoyens et citoyennes dans les salles de concert dès le 16 février prochain.

FEDELIMA - Fédération des lieux de musiques actuelles
SMA - Syndicat des musiques actuelles


Date : 06/01/2022

#9 Previously on FEDELIMA

Entre Vendôme et Orléans, une cabine de curiosités musicales

2022 rime avec le retour de Previously on FEDELIMA : une série d’articles pour valoriser les pratiques atypiques, événements hors du commun et autres projets singuliers menés au sein de notre fédération !

Il y a quelques semaines, nous nous rendions à Thoré-la-Rochette pour rencontrer les équipes de l’Astrolabe et de Figures Libres, afin de discuter du projet Western Electric 3.0 : une drôle de cabine téléphonique au cœur d’un projet de résidence artistique... et bien plus encore !

Cette rencontre a fait l’objet d’un article dont nous vous proposons la lecture ci-dessous !


Date : 04/01/2022

Pour la reprise des concerts debout !

Communiqué de presse de la FEDELIMA et du SMA

Paris, le 4 janvier 2022

Lors de l’allocution du 27 décembre dernier, le Premier ministre a annoncé l’interdiction des concerts debout ainsi que celle des rassemblements de plus de 2 000 personnes en intérieur et de 5 000 personnes en extérieur à compter du 3 janvier 2022 et pour une période de trois semaines, cela en vue d’endiguer le nouveau pic épidémique au lendemain des fêtes de Noël.

Nos organisations sont en colère suite à ces annonces qui n’ont donné lieu à aucune concertation préalable avec la profession et les désapprouvent radicalement.

En effet, au printemps dernier, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a conclu que la présence au concert-test d’Indochine organisé en lien avec le Prodiss « n’a pas été associée à un surrisque de transmission du (Covid-19) », y compris « en configuration debout, sans distanciation physique » et ce « chez des personnes masquées avec un test antigénique négatif dans une salle fermée ».
Cette étude a pu depuis être corroborée par d’autres, telles que celle de l’Institut Pasteur qui juge les lieux culturels à faible risque, ou encore celle publiée fin novembre 2021 dans The Lancet qui a montré que les concerts qui se sont tenus entre fin mai et mi-août ne représentaient pas de risque supplémentaire de contracter le variant Delta.

Aussi nous dénonçons une nouvelle fois la stigmatisation du secteur des musiques actuelles dans le cadre de cette épidémie.
Nous servons encore de bouc émissaire au Gouvernement, puisqu’à la période de Noël, les salles de concert étaient en effet fermées, comme chaque année, en raison des fêtes de fin d’année.
En aucun cas, donc, les concerts debout n’ont pu concourir au pic épidémique survenu au lendemain des fêtes de Noël.

Par ailleurs, nous révoquons le traitement inéquitable que le Gouvernement réserve à notre secteur et demandons à ce qu’il cesse au plus vite. En effet, la reprise de nos activités depuis le 1er juillet dernier est déjà extrêmement complexe après tant de mois de fermeture.

Nous demandons une reprise des concerts debout dans les meilleurs délais et dans les mêmes conditions que celles imposées aux autres établissements recevant du public (ERP).
En effet, rappelons que les salles de concert sont d’ores et déjà soumises aux règles de présentation du pass sanitaire et de port du masque.

Les pratiques culturelles comme celle des musiques actuelles favorisent la production de sens, la sociabilité et l’ouverture au monde, autant de sujets vitaux actuellement pour notre démocratie.


Date : 03/01/2022

Découvrez la synthèse des dernières "rencontres ruralité" !

Ces rencontres nationales dédiées aux cultures et fabriques des territoires ruraux en transition s’inscrivent dans une dynamique initiée depuis une douzaine d’années par la FEDELIMA. En 2015, ce groupe de travail s’est ouvert aux adhérents de l’UFISC, de la FAMDT, de THEMAA, du CITI et de la Fédération Nationale des arts de la rue, le faisant évoluer vers un groupe pluridisciplinaire et multipartenarial en écho aux réalités des synergies nécessaires à la vitalité culturelle de ces territoires.

Ces rencontres sont l’occasion de moments privilégiés d’échanges, de positionnements et de réflexions entre des acteur·rice·s artistiques et culturel·le·s, de l’économie sociale et solidaire, des réseaux professionnels, des chercheur·se·s, des élu·e·s, des représentant·e·s de l’État, des technicien·ne·s et une diversité d’acteur·rice·s locaux·les (associations culturelles, centres sociaux, collectifs, établissements scolaires, élu·e·s…).

En 2020, ces rencontres se sont déroulées au Sonambule à Gignac. Nous remercions chaleureusement toute l’équipe pour la qualité de son accueil ainsi que Serge Falzon, conseiller municipal de la ville de Gignac et membre du conseil d’administration de l’Office Culturel Vallée de l’Hérault, association qui développe le projet artistique et culturel en musiques actuelles au sein de l’espace culturel municipal, ainsi que Jean-François Soto, Maire de Gignac et président de la Communauté de Commune Vallée de l’Hérault. Ces rencontres ont été organisées par le CITI, la FAMDT, la FEDELIMA, OCTOPUS, l’UFISC, THEMAA .

Les 100 participant·e·s ont conclu les deux jours d’échanges par un travail collaboratif qui a abouti à une feuille de route qui sera alimentée également lors des prochaines rencontres prévues au premier semestre 2022.

Ce document ne constitue pas des actes des rencontres en tant que tels. Le choix a été fait de combiner propos issus des débats, présentations d’initiatives, informations et ressources. Il présente en premier lieu des pistes de travail car l’enjeu est bien de partager pour construire ensemble d’autres mondes possibles et les projets culturels des territoires ruraux de demain.