Depuis 2009, la FEDELIMA poursuit une mission d’accompagnement en direction de ses adhérents. Conçu au départ comme un dispositif, l’accompagnement est aujourd’hui une mission transversale au projet fédéral. L’accompagnement se déclenche à partir de la sollicitation d’un lieu adhérent de la FEDELIMA voire – depuis 2014 – d’un réseau territorial d’acteurs.
Selon les situations, l’accompagnement peut durer de quelques heures (transmission de ressources, mise en relation des adhérents…), à une présence sur un temps de réunion et/ou de réflexion ou encore, à quelques jours (état des lieux de la situation), voire plusieurs mois. L’accompagnement s’appuie sur des moyens et des outils de formes diverses qui peuvent aller d’une transmission de documents ou d’un simple conseil (s’appuyant sur les ressources internes ou la mise en relation avec d’autres adhérents) ; à une analyse précise de la situation en vue de définir une proposition de travail via un état des lieux élaboré (entretiens individuels et collectifs menés avec l’ensemble des membres d’une équipe d’un lieu, les partenaires de projet et les partenaires publics) générant « une note de situation ». L’accompagnement peut également proposer un recours à des personnes extérieures pour intervenir sur des sujets spécifiques dans le cadre de missions ponctuelles.
Ainsi la fédération développe aujourd’hui trois grands types d’accompagnement qui peuvent se croiser dans une même intervention :
À cela, il faut ajouter le suivi des adhérents qui ont fait l’objet d’un accompagnement, et également, la veille réalisée par des entretiens téléphoniques et/ou des rendez-vous in situ avec les adhérents. Les sollicitations d’accompagnement des adhérents peuvent se répartir en cinq grandes thématiques (qui peuvent se cumuler entre elles) : projet et les ressources humaines, financier et budgétaire, environnement politique et partenarial, problématiques techniques et juridiques, et coopération entre acteurs ou sur un territoire. Les réponses de la FEDELIMA s’adaptent en fonction de la nature de la problématique identifiée, dans leurs temporalités de mise en œuvre et les préconisations d’outils d’accompagnement possibles (DLA, mission spécifique, TSF…). S’ajoute à cela le suivi des adhérents accompagnés ainsi que la veille des adhérents.
Depuis 2012, on constate que les sollicitations d’accompagnement portent de moins en moins sur la situation interne des structures (gouvernance, organisation d’équipe,..) et sont de plus en plus liées aux relations avec les partenaires publics et à des projets de coopération entre acteurs. Par conséquent, si les demandes sont la plupart du temps formulées sur des sujets précis, les accompagnements sont aujourd’hui menés de manière globale en prenant en compte l’ensemble des problématiques de la structure mais également leur contexte (géographique, social, politique, économique,...) et se réfléchissent dans une dimension territoriale. L’intérêt de cette approche est qu’elle permet d’envisager d’emblée, une cohérence et une adéquation entre le projet de la structure et son environnement, mais aussi de faciliter la perspective de coopérations ou du moins de complémentarités entre différents acteurs. Ceci peut influer positivement dans l’optique d’une labellisation de SMAC en coopération par exemple mais aussi dans la mise en œuvre de SOLIMA. En ce sens, la fédération accompagne, encourage et préconise, quand cela est opportun, la dynamique de mise en place de SOLIMA sur les territoires via ses adhérents principalement, aussi bien dans des temps généraux (AG, journées professionnelles…) que dans les notes de situation émises. Elle répond également à des sollicitations de collectivités territoriales sur ce sujet.
Ainsi, de façon générale, d’un accompagnement individualisé, nous allons vers des accompagnements plus collectifs, plus longs et territoriaux incluant les partenaires publics, et parfois d’autres structures non adhérentes. Dans cette approche territoriale, la fédération essaie systématiquement de travailler et de se mettre en convergence avec les réseaux territoriaux de musiques actuelles quand ils existent, ainsi que d’autres partenaires tels que le SMA.
Par ailleurs, cette mission d’accompagnement permet - notamment via les états des lieux réalisés in situ, de répondre aux problématiques des adhérents et/ou de les sortir d’une situation difficile - de contribuer à l’observation générale du secteur des musiques actuelles, d’une manière qualitative et en complémentarité de l’observation quantitative menée via l’OPP. Ainsi, elle permet d’étudier les évolutions du secteur et par conséquent, de mieux cibler les sujets de réflexions collectives à mener (via des groupes de travail spécifiques de plus en plus ouverts à différents partenaires) et les éventuelles études à mettre en oeuvre mais aussi d’anticiper les difficultés et problématiques que les adhérents pourraient rencontrer.
Il est à noter toutefois qu’aujourd’hui les sollicitations « en urgence » se multiplient, notamment autour des difficultés financières et budgétaires et de difficultés de relations avec les partenaires publics.