Actus

Date : 12/05/2023

Rendez-vous aux rencontres nationales consacrées aux projets artistiques et culturels en milieu rural

13/14 juin 2023 à Run ar Puñs à Châteaulin

Organisées depuis 15 ans par la FEDELIMA, rejointe par l’UFISC et plusieurs de ses membres depuis 2015 (FAMDT, THEMAA, FNAR, CITI…) et différents compagnons de route au fil du temps (structures culturelles et du développement local, consultant∙e∙s…), ces rencontres autour des cultures et ruralités répondent à un besoin de réflexion et de partage face aux enjeux liés aux réalités de ces territoires et à leur évolution.

Les précédentes éditions avaient permis d’explorer entre autres le lien entre l’accompagnement des jeunes et leur professionnalisation en milieu rural, l’hybridation des projets dans la fabrique des territoires et les problématiques soulevées entre circuit court et diversité culturelle…

Cette 10ème édition accueillie et coconstruite en partenariat avec Run Ar Puñs sera l’occasion de réfléchir aux enjeux des projets artistiques et culturels à l’aune des transitions et de leur rôle dans la fabrique des territoires culturels de la ruralité. Pour cela, nous explorerons des leviers et des notions dont le secteur culturel et ses partenaires institutionnels et de la société civile se saisissent :

  • Les projets culturels de territoire ;
  • Les droits culturels ;
  • La participation des personnes et la gouvernance des espaces ;
  • « L’habitabilité » des territoires ;
  • La « déspécialisation » des projets ;
  • La manière dont la création artistique et les artistes participent aux transitions écologiques et sociales.

Le tout sous forme de micro-conférences, d’ateliers et d’un temps en plénière, pour une mise en commun et une réflexion partagée autour de ces sujets.

Ces rencontres sont l’occasion de moments privilégiés d’échanges entre des acteur∙rice∙s culturel∙le∙s venu∙e∙s de toute la France (réseaux professionnels, chercheur∙euse∙s, élu∙e∙s, technicien∙ne∙s…) et une diversité d’acteurs locaux (associations culturelles, centres sociaux, collectifs, établissements scolaires…) qui animent ces territoires ruraux. Ce sont des rencontres pour partager et construire ensemble les projets des territoires culturels de demain !

Inscriptions gratuites et ouvertes à toutes et à tous !


Date : 27/04/2023

Communiqué de presse en réaction à la sortie du rapport du sénateur Julien Bargeton sur « la stratégie de financement de la filière musicale en France »

La FEDELIMA, fédération des lieux de musiques actuelles, tient à saluer le travail du sénateur Julien Bargeton qui, dans son rapport remis le 20 avril 2023 à la ministre de la Culture, rend plusieurs préconisations et premières pistes de réflexion auxquelles nous souscrivons pleinement.

La proposition, en particulier, de création d’une contribution financière des acteurs de la musique enregistrée est nécessaire et justifiée. De même, la proposition de l’extension de la taxe sur les spectacles à l’ensemble du champ musical, permettant de mettre les acteurs sur un pied d’égalité, traduit ainsi notre responsabilité commune dans le financement de la filière. Nous relevons également la proposition de baisser le mécanisme de droit de tirage et l’attention portée aux contrats de filières en régions. Ces quatre propositions permettent de renforcer le financement de projets d’intérêt général. Enfin, nous soutenons la proposition de consolider la mission d’observation de la filière musicale.

Toutefois, au regard de la lettre de mission fixée par la Première ministre qui a confié au sénateur Julien Bargeton une mission « de réflexion sur le financement des politiques publiques en direction de la filière musicale », nous souhaitons apporter de la nuance à cet enthousiasme.

La FEDELIMA, dont les membres se revendiquent de l’économie sociale et solidaire*, constate que le rapport se concentre principalement sur le financement de l’établissement public du « Centre national de la musique » et sur la partie marchande de la filière musicale, laissant ainsi planer le doute quant à la mise en place d’une stratégie globale et ambitieuse pour la filière musicale française, qu’il est pourtant aujourd’hui important de sécuriser face à l’industrialisation galopante et au phénomène de concentration qui est à l’œuvre.

Si le sénateur Julien Bargeton note, dans sa conclusion, que sa mission ne consistait pas à « traiter la place durable de la musique en France (...) qui ne peut se passer d’une réflexion approfondie sur l’éducation artistique, de la musique à l’école à la formation dans les conservatoires en passant par les pratiques amateurs », nous regrettons qu’une réflexion plus approfondie n’ait pas été menée sur le financement de la filière musicale dans son intégralité, incluant, en particulier, l’articulation de l’ambition politique et des financements pour la filière musicale entre le Centre national de la musique, le ministère de la Culture et les collectivités territoriales. Le Centre national de la musique ne saurait être le seul outil d’une nouvelle ambition pour la filière musicale en France.

Nous regrettons enfin que le rapport n’aborde pas le financement de la filière à l’aune des enjeux de société : la transition écologique, la nécessité de créer, produire et diffuser mieux, de permettre une accessibilité de toutes et tous à la musique, la nécessité de favoriser l’inclusion, la diversité, le vivre ensemble. Nous défendons l’idée d’une filière vertueuse, capable de sécuriser les acteurs actuels et les parcours professionnels, d’accompagner les créations artistiques, qu’elles soient professionnelles ou en amateur, destinées à une large audience ou à un public confidentiel. Nous défendons l’idée d’une filière éthique, où l’on favorise le bien-être au travail et une vision positive de nos métiers, tout en permettant le renouvellement des pratiques artistiques, l’émergence de nouvelles formes et l’existence d’une réelle diversité artistique pour les publics et les musicien·ne·s.

La FEDELIMA reste attentive à la traduction politique de ce rapport et se tient prête à poursuivre des échanges constructifs et fructueux concernant la stratégie de financement de la filière musicale en France.

* La FEDELIMA défend l’existence d’initiatives citoyennes et non lucratives, différenciées des institutions publiques, dans les multiples dimensions des espaces urbains, périurbains et ruraux. À côté de projets portés par une finalité essentiellement lucrative, des projets artistiques et culturels – et notamment musicaux - ont intérêt à se développer sur tous les territoires et en harmonie avec leurs habitants. Il en va de la dynamique sociétale et d’un vouloir vivre ensemble dépassant largement la seule rentabilité économique. Développant leur projet dans le cadre d’une économie plurielle, les adhérents de la FEDELIMA s’accordent ainsi sur la primauté de l’humain sur le marchand, une orientation explicite au service de l’intérêt général, l’utilité sociale et un ancrage territorial fort.


Date : 06/04/2023

Rendez-vous aux rencontres "fonction programmation" de la FEDELIMA !

3-4 mai 2023 à l’Espace Django - Strasbourg

Depuis 2019, la FEDELIMA organise des rencontres qui portent sur la fonction de programmation dans les lieux de musiques actuelles. La première édition qui s’est tenue à Laval a permis d’aborder de nombreux sujets et d’explorer la manière dont la filière dans son ensemble pouvait travailler conjointement pour proposer des alternatives à l’uniformisation des propositions artistiques. En abordant la fonction de programmation et sa relation au territoire, les participant·e·s ont ainsi eu l’occasion de réfléchir à la façon dont cet écosystème peut encourager la diversité artistique tout en résistant à l’industrialisation. Durant ces temps d’échanges, les participant·e·s ont notamment débattu des moyens de créer des résistances collectives permettant de lutter contre les pratiques inégalitaires de certains producteurs qui s’inscrivent dans des logiques de concentration économique et de rapport de domination. Ces deux jours ont également permis d’aborder d’autres sujets tels que la question des nouvelles pratiques d’écoute et les différentes formes de « consommation » de la musique, notamment chez les jeunes générations. Enfin, les participant·e·s ont eu l’occasion d’interroger l’élaboration des programmations artistiques au prisme des droits culturels.

En 2020 à Roubaix, la FEDELIMA a proposé une réflexion centrée sur le sens du travail de programmation. En effet, il est fréquent de décrire et de comparer différentes expériences menées par les structures, mais il est plus rare d’élaborer un langage commun qui traduise la subtilité des choix, la complexité du travail, la déontologie appliquée ou le projet sociétal auquel on se réfère. Ces questions font pourtant partie de la responsabilité exercée chaque jour au nom de l’intérêt général. Cette deuxième édition a ainsi proposé une nouvelle approche en matière de format afin d’aborder trois sujets centraux : l’esthétique de la pop avec Agnès Gayraud, la question de l’auditeur-spectateur avec Christian Ruby et les enjeux de la création avec Fabrice Raffin.

La prochaine édition de ces rencontres se tiendra à l’Espace Django à Strasbourg les 3 et 4 mai prochains. Elle sera l’occasion de poursuivre ces discussions autour de plusieurs sujets importants tels que les évolutions du métier de la programmation dans les lieux de musiques actuelles et le rôle de ces structures dans le soutien à la création artistique, avec un focus spécifique autour des enjeux de coopération dans ce domaine. La question de la programmation sera également débattue à partir d’une réflexion qui portera sur les différentes méthodes possibles pour élaborer une ligne éditoriale ou artistique, ainsi que sur les spécificités ou les points communs entre les différentes manières de programmer. En outre, une table ronde sera consacrée à la question de la programmation dans les lieux de petite capacité situés sur des territoires excentrés, afin d’explorer les réalités et les questionnements qui y sont liés.
D’autres sujets seront traités lors de la deuxième journée de ces rencontres, avec une réflexion portée sur les lieux de musiques actuelles en tant qu’espaces d’expériences collectives en abordant la notion de « communautés affectives ». Enfin, la relation entre les lieux de musiques actuelles et le rap sera également débattue, tant ce genre interroge à différents égards la fonction des lieux de musiques actuelles, aussi bien dans sa production sa diffusion et sa transmission que dans la relation à sa structuration professionnelle, son public et ses médias.

Nous vous attendons nombreux·ses à Strasbourg pour ces rencontres qui s’annoncent passionnantes et enrichissantes !


Date : 29/03/2023

Webinaire | Progresser collectivement dans l’égalité de genres

quels outils pour renforcer sa démarche ? Comment identifier les points de résistances et surtout comment les dépasser ?

L’égalité, on est tou·te·s d’accord ! Plus personne n’oserait aujourd’hui s’opposer ouvertement au principe de l’égalité entre les genres, encore moins dans un secteur qui revendique son ouverture d’esprit, sa construction contre les schémas dominants, son appartenance à l’économie sociale et solidaire (l’ESS)… Néanmoins, une fois le constat partagé, chacun·e se demande comment passer à l’action ? Ou comment aller plus loin et aligner son projet artistique et culturel avec ces valeurs ? Comment faire bouger individuellement et collectivement les lignes pour aller vers plus d’égalité ? Comment fédérer des équipes autour de ces enjeux ? Comment mesurer les progrès sur ces questions ? Quels sont les éléments qui peuvent freiner les changements de pratiques, de postures ? Peut-on collectivement les dépasser, et si oui comment ?

Autant de questions que nous mettrons en débat toutes et tous ensemble ! Pour cela, nous nous appuierons sur deux outils et démarches qui facilitent l’autodiagnostic et l’engagement durable en faveur de l’égalité que sont le Pacte HF pour l’égalité femmes - hommes dans les musiques actuelles imaginé par HF Bretagne et le label Qualité d’Act Right. Nous irons également questionner comment l’économie sociale et solidaire interroge ces enjeux et quels obstacles individuels et collectifs peuvent entraver ces changements de postures et de projets. Enfin nous discuterons des outils, moyens et stratégies pour les surmonter.


Date : 22/03/2023

Wah | Lancement de l’édition #3 (2023-2024) du dispositif de mentorat national

Wah ! est un dispositif national de mentorat de développement de carrière pour les femmes* et les personnes discriminées sur la base de leur identité de genre, qui travaillent et qui créent dans la musique, plus spécifiquement dans les musiques dites actuelles.

Wah ! – mentorat, la 3ème édition !

Wah ! est imaginé et porté par la FEDELIMA, fédération des lieux de musiques actuelles. Ce dispositif mixe une double entrée :

  • Celle de favoriser l’émancipation des femmes* dans les musiques actuelles et le développement de leurs choix et parcours professionnels dans ce secteur
  • Et celle de réfléchir collectivement à comment agir en faveur de l’égalité entre les genres dans la culture.

Guidé par ce double enjeu, le dispositif de mentorat Wah ! propose un cheminement d’un an à un groupe de 28 femmes, réparties en 14 binômes, à travers une relation mentore-mentorée singulière mais aussi via différents temps d’ateliers collectifs, d’analyses des pratiques, de rencontres avec d’autres professionnelles, de moment de réflexion sur soi, son parcours, ses envies et perspectives…
Nous sommes ravi·e·s de vous annoncer le lancement de l’édition #3 du dispositif Wah ! mentorat. Vous trouverez ci-dessous plus d’informations sur les objectifs, le déroulé prévisionnel et les liens vers les formulaires de candidature si vous souhaitez participer à cette aventure !